La naissance n'est elle pas censé être le plus beau jour de la vie d'un parent ? Si, c'est ce qu'ils croient tous, mais les parents finissent déçu, ou mal récompensé pour ce jour où est né cette créature que l'on appelle enfant. Certains ne veulent même pas de cet enfant à peine naît-il, et ils l'abandonnent, ou ils le gardent en lui reprochant toute sa vie d'être là, d'être naît. Cependant, les Kang étaient comme la plupart des parents et considéraient la naissance de leur fils comme le plus beau jour de leur vie. L'enfant qui venait de naître n'avait pas un cheveu sur la tête, il était plutôt rondouillet et avec une bouille à croquer, mais rien d'exceptionnel par rapport aux autres enfants. Les médecins l'emmenèrent loin du couple pour laisser la maman se reposer. C'était une femme dans la trentaine, les cheveux noirs et plutôt grande, le père lui faisait dans le mètre quatre-vingt et avait aussi ces cheveux noirs, d'un noir sombre, comme on en croisait partout dans les rues de Séoul. Le couple s'était connu à l'adolescence et avait finit par se marier avant de donner naissance, vers leurs vingt ans à un premier enfant, une jeune fille, belle comme la nuit, avec une mélancolie touchante dans le regard, leur second était ce jeune bambin, Jihun. Ils avaient déjà de grand projets pour lui, leur fille avait accompli sa part du travail, maintenant il fallait que la partie masculine de la maison fasse de même et commence à créer la renom du nom Kang qui était pourtant répandu en Corée du Sud. Les parents avaient de grandes ambitions qu'ils n'avaient pu accomplir eux-même, ils voulaient faire comme ces familles que l'on voit dans les dramas, avec une grande influence un peu partout, pouvant faire ce qu'elles veulent sans jamais avoir de problèmes.
En grandissant, Jihun montrait les signes d'un grand homme : manipulateur, avare, et semblant fidèle à la famille, en effet, il était extrêmement proche de sa sœur aînée. Il faut dire, sa mère l'avait éduqué ainsi. Elle lui avait appris à ne pas partager en lui répétant tous les matins :

-Si je te donnes de l'argent, tu le gardes, jusqu'à ce que tu puisses acheter tout ce que tu désires, si tu le dépenses, tu seras punis par le ciel !

C'était un enfant, il avait envie de s'acheter des choses, de dépenser, mais cette phrase l'avait tellement marqué qu'il n'osait rien faire, devenant au fur et à mesure avare. Mais cela l'avait poussé à haïr Dieu et ses anges, il n'était pas athée, bien au contraire, il croyait à ce seigneur existant là-haut, mais il le haïssait, le ciel le privait de ses plaisirs enfantin, même ses parents ne lui achetaient rien. Il ignorait que sa mère avait décidé que personne ne satisferait ses désirs de jeu, d'amusement, juste pour lui apprendre l'envie, pour qu'il ne cède jamais et pour que, quand il aurait atteint le but qu'elle avait fixé, il prenne tout ce qu'il voulait, plus rien ne puisse l'arrêter.
A l'école, il y avait des jeux, et cette envie se développait tellement que dès qu'il pouvait jouer, il ne partageait plus avec personne, se battant même avec d'autres juste par ce qu'ils ne voulaient pas céder, plus personne ne voulut l'approcher, il était seul, et il maudissait le divin de l'avoir conduit à ce genre de chose. A son âge, personne, ou peu de personnes recevaient de l'argent de leurs parents, lui on lui en donnait, pourquoi ne pouvait-il pas en profiter ? C'était si injuste !
A dix ans, l'envie devint trop grande, et il avait assez d'argent pour se payer les jouets les plus cher des magasins, alors, sans le dire à ses parents, il s'y rendit et acheta ce qu'il voulait, une guitare. Ce n'était pas une très grande, à sa taille disons, mais il en était heureux, la guitare, c'était quelque chose qui pourrait le suivre éternellement.
Il demanda à sa sœur de la cacher, de dire que c'était la sienne et pas celle de son frère, et celle ci accepta, elle aimait son petit-frère, et elle n'aimait pas qu'il se fasse disputer, quant à lui, il pensait que si il le cachait à ses parents, Dieu n'en saurait rien. Et cela dura ainsi quatre ans. Oui seulement quatre ans. A ses quatorze ans, il décida de jouer alors que ses parents étaient parti, il commençait à bien maîtriser l'objet et s'amusa pendant des heures, ne voyant pas le temps passer. Ses parents rentrèrent malheureusement et entendirent. Ils ne pensaient pas que leur fille avait ce niveau, la voyant peu jouer, ou même pas du tout, et s'inquiétèrent donc, et si elle abandonnait tout pour la musique ? Ils se précipitèrent donc à l'étage et virent Jihun jouer de l'instrument. Prise de colère que son fils fasse autre chose que ce qu'elle aurait voulu, qu'il risque de faire couler tous ses plans pour de la guitare, elle le baffa avant de jeter l'instrument par terre pour qu'il se casse. Sa guitare, son premier « jeu », la première chose qu'il avait aimé, il n'avait même pas changé alors qu'elle commençait à être trop petite, et elle, elle détruisait ce seul objet ? S'en fut trop pour lui, il tira le bras de sa mère et l'envoya derrière pour ramasser l'objet, mais elle passa malencontreusement par la fenêtre et s'écrasa au sol, le verre planté dans son dos. Le père frappa à son tour Jihun, il s'apprêta à appeler la police, mais Jihun ne voulut pas, alors il l'envoya rejoindre la matriarche. Il n'avait pas réfléchit, il regrettait maintenant, il s'effondra en larme. Puis, il décida de fuir, il refusait d'aller en prison, il attrapa la guitare cassée par terre, pris toutes ses économies et partit en courant, vite, loin.
Il ne sut jamais ce qu'il s'était passé ensuite, mais la police le recherchait. Il avait laissé poussé ses cheveux, les avait teint en châtain, et vivait en changeant d'endroit tous les soirs, hôtels bon marchés. Il continua ainsi jusqu'à ce qu'il n'ait plus d'argent, avec toutes ses économies, cela dura bien deux ans, 10 000 wons tous les jours depuis ses quatre ans, cela donnait assez d'argent, mais il fallait aussi de quoi se nourrir, alors il s'arrêta quand il estima qu'il fallait arrêter.
Quant à sa guitare, il l'avait gardé des mois, pleurant parfois en la regardant, puis, il l'avait enterré, oui, c'était particulier, d'habitude l'on enterre des gens, ou des animaux, lui avait enterré sa guitare, c'était symbolique. Il avait pris sa guitare cassée et la mort de ses parents comme la punition du ciel pour n'avoir pas obéit. Quand il quitta les hôtels, il décida d'en racheter une neuve, une assez grande, et en joua pour gagner de l'argent.
Puis, quelques temps plus tard, il décida de prendre des cours de tir, il sauta les repas, commençant à perdre des kilos car il ne mangeait rien et se déplaçait beaucoup. L'argent ne lui servait quasiment qu'a ses cours. Il n'eut pas de licence, quand il pensa bien maîtriser l'arme, il la vola tout simplement, mais il n'avait pas le droit d'en avoir. Pour la cacher, c'était très simple, lorsqu'il ne jouait pas, il la glissait dans sa guitare, et personne ne la voyait.
Puis, les temps devinrent dur, les gens égoïstes, ils ne donnaient plus beaucoup d'argent au pauvre guitariste mendiant, alors, Jihun fit ce qu'il n'aurait pas du faire. Il décida de braquer une banque. Bien sûr trouver les criminels pour le faire ne fut pas une tâche aisé, mais il commençait à bien connaître les planques de la ville, et il savait les endroits à éviter pour ne pas se faire lyncher en dormant. Il trouva donc plus facilement que la police. Les braqueurs lui rirent au nez au début, mais il sortit l'arme, et la pointa sur la tempe d'un d'eux, il n'avait pas réfléchis, et après coup, il se dit qu'il allait se faire tabasser mais, celui sur qui il pointait l'arme se mit à rire, et lui dit que c'était bon, qu'ils feraient ce braquage. C'était tout de même le troisième groupe qu'il visitait, et c'était le premier à accepter. La préparation prit du temps bien entendu mais ils arrivèrent quelques mois après au jour J.
Il y avait pas mal de monde, mais c'est sans peine que Jihun et sa clique prirent possession des lieux, le problème fut d'un autre aspect. Alors qu'ils menaçaient avec des armes les clients et que d'autres récupéraient l'argent, Jihun reconnue sa sœur, elle tentait d'attraper son portable dans son sac s'en que l'on s'en rende compte, une amie à côté d'elle. Il la reconnaissait elle aussi, c'était une vraie peste qui lui avait toujours causé des problèmes, mais il devait protéger sa sœur, au moins elle. Il avança comme si il regardait partout, pour vérifier tout le monde, et donna un coup dans le sac qui s'éloigna en glissant, cependant, la peste se jetta sur lui et lui arracha ce qui lui couvrait le visage. Beaucoup reconnurent Jihun, l'enfant recherché pour avoir tué ses parents, ses cheveux étaient redevenus noir et il les avait coupé, il devait refaire tout, mais il paniqua. Un des braqueurs tira sur celle qui lui avait arraché le masque, tout le monde paniqua. Le braquage devenait un enfer.
Ils réussirent tout de même à s'échapper mais, plutôt que partager l'argent avec lui, les braqueurs le jetèrent hors de la voiture, là où il risquait de se faire coincer par la police. Il se précipita dans les ruelles et s'enfuit loin, toujours plus loin, et se cacha.
Il devait à nouveau se masquer, alors il commença à voler, c'était bien plus simple que les braquages, il entra dans un magasins avec un vieux bonnet, attrapa de quoi manger, de la teinture châtain et se précipita dehors, il courut assez vite pour qu'on ne l'attrape pas. Il commença par la teinture, qu'il fit à un lac, à Sungnan, là où il s'était réfugié le temps de pouvoir retourner à Séoul. Puis il mangea, cela faisait longtemps que cela ne lui était pas arrivé.
Il restait assez de teinture pour continuer lorsque ses cheveux repousseraient, ce qui était un avantage. Sa guitare était resté son seul allié, ainsi que son arme. Il savait que les clients l'auraient dénoncé à la police pour le braquage, mais si on le coinçait, il n'hésiterait pas à balancer tous les autres, de là à se faire tabasser, voir tuer, ce serait toujours mieux que la prison.
Parfois dans la rue, on lui demandait son nom, il avait pris l'habitude de mentir, désormais, il s'appelait « Ero », cela faisait plutôt surnom, mais quand on lui demandait pourquoi ce nom, il disait que ses parents avaient pensé au grec « Eros », le Dieu de l'amour, et qu'ils l'avaient changé en Ero.
Il continua donc sa vie en tant que voleur, voyageant à pied, avec sa guitare, puis il revient à Séoul, en début de soirée, il avait 24 ans. Il se rendit au cimetière et s'arrêta sur la tombe de ses parents, il y avait peu de gens là-bas, quelques fleurs étaient disposées dessus, il les écarta et pique-niqua sur la pierre froide. Il cassa ensuite les vases dessus et laissa les fleurs s'éparpiller, laissant aussi l'emballage de son repas, et il partit, les mains dans les poches, souriant.
Il fit d'autres vols, évitant tout de même d'avoir à faire des victimes, mais il faisait certains blessés. Puis un jour, alors qu'il s'enfuyait, il passa une porte, pensant s'abriter, et atterrit dans un endroit étrange, il se demandait ce qu'il se passait, mais peu importe où il était, Jihun était mort, il ne restait qu'Ero.

Alors, pour les deux trois mots, on va faire simple et court. Je suis une failleuse, déjà ça c'est fait. Et excusez moi du temps que j'ai pris, je n'ai pas réussi à écrire quelque chose de bien ces derniers temps.