Quand la voiture de Lydianna tapa dans la sienne Morstan se permit un « putain » avant que sa voiture ne quitte la route. Un jour il finirait par tuer la jeune fille. Elle se croyait maligne peut-être à lui voler ses armes sous le nez ?
Il y eut une espèce de lumière blanche –et pendant un moment il se dit « c’est la fin je vais crever là, en voiture, à cause d’une gamine »- mais en fait non. Il appuya sur la pédale de frein à fond et s’arrêta. L’airbag de sa voiture amortit le choc et les réflexes acquit dans l’armée aidant il se remit d’aplomb presque instantanément -Une seconde d’inattention, une seconde de trop à se remettre d’un choc du à une explosion, à un accident et on se prend une balle et c’est fini- , si ce n’est pour l’étourdissement que le choc subit lui causa et la désagréable impression de voir des lumière danser devant ses yeux.
Sa voiture était pliée autour d’un arbre. Et empalé dans un autre. Des arbres appartenant à une forêt. Forêt qui n’étais pas là il y a une minute à peine. Il resta dans sa voiture quelque secondes essayant de comprendre ce qui se passait.
Puis il se décida à sortir, dégageant la portière d’un coup de pied, et sortant son flingue caché dans son dos et regarda les alentours avec attention.
Devant lui une forêt a perte de vue. Luxuriante. Un chemin au milieu. Pas de route en vue. Étrange vu que l’accident eu lieu lorsqu’il avait quitté la route ce qui implique –normalement- qu’il y ait une route a quitté.
(Il sentait la migraine monté. C’était peut-être l’accident ou c’était peut l’incompréhension de ce qui se passait.)
Il se retourna.
« Oh putain non mais merde là ! » et se permit de taper dans les pneus de sa bagnole. Absolument pas productif mais voir la voiture de Lydianna ici –qu’importe l’endroit où était ce ici- signifiait que la gamine était là. Aussi.
Quelque part un Dieu se marrait bien.
Il continua son inspection des lieux, ne trouva rien de suspect ou dangeureux – à part la jeune fille brune dans la voiture derrière lui mais bon apparemment c’était son destin de devoir la supporter même dans le mort (à ce point-là il supposait qu’il était mort des suites de l’accident ne voyant pas d’explication logique a comment autrement il aurait atterri ici. Morstan est un homme de raison, les trucs paranormaux c’est joli dans les films mais pas très crédible dans la vraie vie).
Il s’éloignait à peine –à peine- de sa bagnole pour aller explorer un peu plus loin et s’assurer qu’il n’avait rien de casser –sa tête le lançait mais c’était pas forcément l’accident, il avait du sang sur la tempe, sa cheville était légèrement abîmé , surement le coup du frein, mais sinon il était en plutôt bon état pour quelqu’un qui vient de passer dans l’autre monde- quand il se rendit compte que quelqu’un était en train de fouiller dans celle-ci.
La gamine était tenace c’était le moins qu’il puisse dire. Et avait ses priorités. A ce moment Morstan réalisa qu’il avait complètement zappé le paquet. Soupirant pour le coup –l’armée et le traffic ne le faisait jamais ce sentir vieux mais elle, elle avait un don pour lui faire prendre 10 ans de plus d’un coup- et lui pointa son arme vers elle.
« Je peux savoir ce que tu essayes de faire ? Récupéré le colis ? N’as-tu pas remarqué que nous sommes… au milieu de nulle part ? Mort sûrement ? »
Par ta faute resta cependant silencieux. Ce qu’il savait de Lydianna tenait à peu de chose : une jeune fille magnifique, plutôt maligne, tenace, têtue comme une mule, avec un réseau logiquement assez complexe et étoffé pour arriver à savoir ou ses livraisons – à lui et à lui seul- se faisait et comment les intercepter. Il n’avait aucune idée de sa réaction à l’annonce de sa mort –allait-elle devenir complètement hystérique ? Allait-elle essayer de tuer la forme corporelle qu’il avait dans ce monde ? Bref il décida de rester prudent et d’éviter de trop lui rappeler qu’elle était coupable de leur mort. (Même si honnêtement il avait envie de lui dire en long en large et en travers ce qu’il pensait de tout ça.)
D’ailleurs il avait bien envie de rire à toutes les personne qui lui avait parlé du jugement, de la grande porte blanches, des nuages et de l’enfer enflammé parce que bon là tout de suite y avait pas de démons avec des cornes sur la tête venant l’emmerder.
Il pencha la tête sur le côté alors que Lydianna avait récupéré le paquet et le tenait contre elle.
Il voulait bien lui donner parce qu’honnêtement il n’avait pas vraiment l’impression que ça leur soit d’une utilité quelconque. Il garda cependant son pistolet pointé en sa direction et juste pour lui rappeler que rien n’était pardonné ou oublié, enleva la sécurité. Le petit click résultant était le son le plus réconfortant qu’il avait entendu de toute la journée.