Avant d'atterrir ici
Les jours de pluie ont toujours été mes préférés. Je me souviens, enfant, les regarder de ma fenêtre close aux barreaux m’empêchant de l’emprunter pour aller profiter des torrents du ciel se déversant sur la terre. Mon enfance, je n’en parle pas ou pas autrement. Rien de ma vie avant mes quatorze ans n’a jamais filtré, le meilleur détective privé sur terre n’aurait d’ailleurs rien trouvé, j’ai pris le soin de faire le ménage. Avant mes quatorze ans, je n’existais donc pas. Moi, Callandra, suis né le jour de mon quatorzième anniversaire, tel un phénix. Un jour pluvieux, comme souvent dans ce début du mois de novembre, ce jour là je pris pleinement le temps de profiter de la pluie avant de commencer à vivre.
J’étais déjà doué pour un tas de chose, mais ce en quoi j’excellais réellement était la chimie. Une matière barbante que toute autre personne trouverait inintéressante ? Peut-être pour tout les amateurs, mais quand on sait parfaitement quelles doses d’un produit mélanger avec un second pour obtenir le poison le plus puissant que vous ne trouverez jamais sur aucun marché, croyez-moi, la chimie gagne vite en intérêt.
Je n’étais ni naïve ni crédule pour mon âge, j’étais parfaitement consciente que si je voulais survivre seule dans ce monde, je ne devais justement pas être complètement seule. Bien sûr, naitre à quatorze ans ne s’improvise pas, j’avais déjà tout prévu. Les premiers mois, dans un abri de fortune, je me faisais une petite réputation dans les bas quartiers de Séoul en vendant quelques poisons peu puissants à des petites trappes sans grand pouvoir.
Je n’eus pas besoin de chercher un père, il est venu de lui-même. Il se disait l’homme de l’ombre le plus puissant dans toute la métropole. Il me sorti de mon trou de rat pour m’accueillir dans ses quartiers, m’élevant comme une fille. « M’élevant », il m’apprit le maniement des armes, les arts martiaux et en échange je lui fournissais les meilleurs poisons et lui permettait d’être immuniser contre la plupart. J’étais son jouet à la fois le plus précieux et le plus dangereux, il en était le premier conscient. Son fils aîné était chargé de me surveiller. Mais au fils des années, plus que de me surveiller, il devenait celui avec qui j’effectuais les tâches confiées par le père. Je ne m’occupais que des choses les plus importantes, la grande majeure partie de ses rivaux les plus puissants des alentours furent retrouvé tous un même matin victime d’un empoisonnement alimentaire des plus sévères. La police était pourries au plus profond et toutes les preuves les plus accablantes n’aurait eut aucune conséquence. Aucune chance de toute manière qu’ils en trouvent, j’étais discrète, rapide et furtive, mes poisons étaient de même. Aucune autopsie n’auraient pu les révéler plus d’une heure après la mort et seule les plus pointilleuses le pouvait passer d’un quart d’heure la mort. J’améliorais se chiffre de jour en jour.
Chaque jour, je prenais une dose infime de chacun de mes poisons, une dose non mortelle que j’augmentais au fur et à mesure. J’étais devenu immunisée contre la plupart, voir la majorité. Aucune de mes créations n’avaient d’effet sur moi et j’en faisais profiter la famille. Le père bien sûr, mais également le fils ainé.
Cependant, lentement et surement, j’avais cette nouvelle impression de mourir. Je sentais que ça aller se passer à nouveau, le phénix que j’étais allé s’enflammer pour renaitre de ses cendres, c’était inévitable. Je ne tiens pas à vous faire part des raisons de ce nouveau choix, mais il eut beaucoup plus de répercutions que la première fois. J’étais beaucoup plus surveiller, mes tours étaient d’avantage connus et le père prenait grand soin de toujours avoir un œil sur moi. Je savais que si je devais mourir, il devait m’accompagner dans la tombe. Je fis ce que j’avais à faire, ce fut facile, rapide et mémorable. Cependant au moment de renaitre, je commis une erreur fatale. Une erreur qu’encore aujourd’hui je ne me pardonne pas. Le fils aîné fut présent et compris ce qui venait de se passer et me pourchassa pour tenter de faire justice de son père décédé, assassiné de mes mains.
C’était un jour comme je les aimais, surement au mois de novembre, une pluie diluvienne pendant que sans me retourner je courrais. Je sentais qu’il arrivait à ma hauteur et j’étais parée. De mon poignard à la lame finement empoisonné, je réussis à le toucher entre les côtes, mais ce moment fut mon dernier souvenir sur terre… Ce jour là fut mon dernier. Tel le phénix, je renais à nouveau, mais ma demeure est devenue l’enfer. Un enfer brulant où le seul jour que j’apprécie est également le plus dangereux, le seul jour où je peux sentir à nouveau les forces du ciel se déchainer sur les pauvres âmes prisonnières de Hell.
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